• Ce n'est pas encore prêt !

    ass.nat.

    Salut Baptiste ! Alors… A peine fini On recommence ?

    -      Effectivement, les citoyens élisent le Président et aussi l’Assemblée Nationale. Nous revoterons donc les 10 et 17 juin pour élire 577 députés. Selon le parti majoritaire au palais Bourbon, le président peut ou ne peut pas mettre en œuvre sa politique puisque le premier ministre doit être choisi dans le camp majoritaire.

    -      Les citoyens qui viennent de voter pourraient-ils comprendre que leurs espoirs soient ruinés un mois après leur victoire ?

    -      En effet, et quel que soit le camp gagnant il semble que ce système commence à s’épuiser. Ne faudrait-il pas modifier nos institutions et passer à la sixième République ? Car, lorsque la décision d’élire le président au suffrage universel (en 1962) fut prise, on estimait que le candidat à la présidence n’était pas un représentant d’un parti politique. Ensuite les choses ont évolué…

    Ni le Général de Gaulle, ni Georges Pompidou, ni Valéry Giscard d’Estaing n’ont eu à connaître une telle situation, que l’on a appelé plus tard « la cohabitation ». Cette dispostion n’est pas vraiment envisagée par la constitution initiale, puisqu’on imaginait qu’en principe l’élan des citoyens pour porter le président au pouvoir permettrait à tous les coups de lui donner un nombre de députés majoritaires pour soutenir sa politique.

    -      Et alors ? Il y a eu des ratés ?

    -      La première fois ce fut en 1986 sous la présidence de François Mitterrand. L’assemblée bascule à droite lors des législatives, de nombreux responsables politiques de droite demandaient sa démission au président, estimant que dans l’esprit de la 5ème République un président ne pouvait pas gouverner sans majorité de soutien. Raymond Barre était de ceux-là. En revanche, Edouard Balladur était favorable à cette possibilité de faire fonctionner un exécutif à deux têtes de tendance politique opposées. Il lui donne le nom de « cohabitation » et c’est Jacques Chirac qui est nommé premier ministre par François Mitterrand de 1986 à 1988.

    Une seconde cohabitation pendant le second mandat de François Mitterrand a lieu de 1993 à 1995 et c’est Edouard Balladur qui exerce la fonction de premier ministre. Enfin, une troisième cohabitation est nécessaire après la dissolution de l’assemblée par Jacques Chirac, qui nomme Lionel Jospin premier ministre, de 1997 à 2002.

    La gauche et la droite finissent par se mettre d’accord pour ramener la durée du mandat du Président de la République de sept ans à cinq ans. C’est en 2000 qu’a lieu le référendum. Cette réduction, outre le fait qu’elle dynamise la fonction en lui donnant un rythme de renouvellement plus fréquent, a pour but aussi de chercher à restreindre les conditions qui favorisent la cohabitation en faisant coïncider les élections législatives au plus près des élections présidentielles, puisque les députés sont élus pour cinq ans. En effet, les trois cohabitations qui ont eu lieu mettent en évidence le fait qu’elles ont été provoquées lorsque l’assemblée nationale était renouvelée à distance de l’élection présidentielle, et que l’élan ayant porté le président au pouvoir s’était émoussé.

    -      Pourquoi chercher à supprimer une situation qui finalement plaisait aux citoyens ?

    -      Il est vrai que les électeurs semblaient prendre goût à cette "entente forcée", qui quelquefois amusait nos voisins (puisque en cas de cohabitation le président de la république est accompagné du premier ministre dans les sommets internationaux). La France fait exception par rapport aux autres pays. Autre inconvénient, selon les observateurs, les réformes et les prises de décisions sont freinées lorsqu’il y a nécessité d’agrément par les deux autorités… Alors ? que sera l’avenir ?

    -      Nous en saurons plus le 17 juin.

    -      Bien sûr. Une équipe provisoire sera mise en place du 16 mai au 17 juin. Ensuite, si la majorité des députés est à gauche, le président François Hollande aura le choix du premier ministre socialiste, si la majorité a été obtenue par l’UMP il sera contraint de prendre le représentant de l’UMP, probablement Jean-François Copé, ce qui compromettrait de facto le développement de son programme.

    -      Wait and see. « Quand on croit que c’est fini… Ca recommence… »

     

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  • Commentaires

    10
    Jeudi 10 Mai 2012 à 06:28
    New Dawn

    C'est certainement le Fn qui risque de jouer les trouble-fête...

    9
    Mercredi 9 Mai 2012 à 19:01
    Martine27

    En un mot comme en cent, quand repassons-nous à la royauté, au moins plus besoin de voter !

    8
    Mercredi 9 Mai 2012 à 18:19
    Mimi de Bruges

    PAS COPEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE ASSEZ VU

    7
    Mercredi 9 Mai 2012 à 18:18
    Mimi de Bruges

    J'espère bien qu'on ne retrouvera pas un climat de cohabitation, ce serait la cata encore une fois. Beau travail de recherche.

    Bonne soirée

    6
    Mercredi 9 Mai 2012 à 16:30
    Nina Padilha

    La 6ème république ?
    C'est ce que voulait Mélanchon, non ?
    Ce serait une bonne chose si on fait table rase pour refaire tout nouveau.
    Si c'est pour faire comme avant, ce n'est pas la peine...
    Bisous !

    5
    Mercredi 9 Mai 2012 à 14:24
    New Dawn

    Comme tu le dis si bien "ouate et si..." l'opinion publique est si versatile que certains regrettent déjà NS !

    4
    Mercredi 9 Mai 2012 à 12:39
    nicole !

    Très bien ton explication pour les têtes de linotes comme moi... alors tous aux urnes Mr Coppé me siet ! c'est dit j'ai bien le droit ! bonne journée bisous !

    3
    Mercredi 9 Mai 2012 à 09:40
    Marité

    Tu nous as tout bien expliqué Ountès... Wait and see effectivement !!!

    GROS BECS.

    2
    Mercredi 9 Mai 2012 à 09:02
    Armide+Pistol

    Un article clair et concis qui rappelle l'omportance des législatives

    1
    Mercredi 9 Mai 2012 à 08:43
    jill-bill.over-blog.

    Eh oui eh oui...  Bonne journée Ontés Passat !  JB

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