• Hugo Victor. (suite 3)

     

    Hugo Victor

    Victor Hugo

     

    Suite 1

     

    Suite 2

     

    Bonheur et malheur...

     

    Comme s’il existait dans le grand livre de la Providence une mystérieuse comptabilité où bonheur et malheur doivent s’équilibrer, Victor Hugo a connu, à côté des plus grands triomphes, les plus affreuses tragédies familiales. Il a vécu assez longtemps pour voir disparaître, l’un après l’autre, quatre de ses cinq enfants et la cinquième devenir folle.

    Le premier, Léopold, est mort en bas âge en 1823. Léopoldine naît l’année suivante. Elle est si jolie, si pur, si fragile, que son père hésite à lui accorder l’autorisation d’épouser le fils d’un de ses amis havrais, Charles Vacquerie. Le mariage est pourtant célébré à Paris le 15 février 1843. Quelques mois plus tard, le 4 septembre, alors que les jeunes époux se promènent en voilier sur la Seine à Villequier, un coup de vent soudain fait chavirer l’embarcation. C’est le naufrage, Léopoldine se noie sous les yeux de son mari, qui, après avoir tenté à plusieurs reprises de la repêcher, se laisse couler de désespoir.

    A ce moment-là, Victor Hugo et Juliette reviennent d’un voyage en Espagne et rentrent à petites étapes. C’est par hasard, dans un café de Rochefort, que Victor lira dans un journal l’atroce nouvelle.

    Troisième enfant du ménage Hugo, Charles – le futur père de Georges et de Jeanne – naît en 1826. Il mourra à Bordeaux en 1871, à 45 ans, frappé d’apoplexie dans un fiacre.

    Le quatrième enfant, François-Victor né en 1828, sera emporté en 1873 par la tuberculose.

    La cinquième, enfin, la petite Adèle, née en 1830, connaîtra le pire destin. En 1863 elle s’enfuira au Canada, pour retrouver Alfred Pinson, le lieutenant anglais dont elle était tombée amoureuse à Guernesey. Apprenant qu’il était marié, elle perdit la raison au point qu’il fallut l’interner en 1872. Elle mourut en 1915 dans une maison de santé de St-Mandé.

    Madame Hugo était morte en 1868 à Bruxelles. La fidèle Juliette Drouet accompagna presque jusqu’au bout son héros. Elle le quitta le jour de sa mort le 11 mai 1883.

    Désormais, il ne restait au vieux poète, de tous ceux qu’il avait aimés, qu’une fille folle, deux petits-enfants de 14 et 15 ans… et la gloire !

     

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  • Commentaires

    7
    Jeudi 23 Juin 2011 à 17:24
    lune
    Quel destin ! La gloire et le malheur s'accompagnent toujours !
    6
    Lundi 20 Juin 2011 à 19:14
    Monique
    Je trouve ce poème dur et on ressent bien la tristesse d'un père vis à vis de la disparition de son enfant.
    5
    Lundi 20 Juin 2011 à 18:16
    Martine27
    La gloire est peu de choses face à tous ces drames ! Survivre à ses enfants ça me paraît tellement impossible
    4
    Lundi 20 Juin 2011 à 15:20
    m'annette
    la vie d'un grand homme, avec son lot de malheurs..
    Tu nous as brossé là un agréable tableau..
    Qui est le prochain?
    3
    Lundi 20 Juin 2011 à 10:07
    Mimi de Bruges
    J'ai le souvenir d'un jour d'école où la maîtresse nous avait raconté la noyade de sa fille, toute la classe était bouleversée.
    Bonne journée.
    2
    Lundi 20 Juin 2011 à 09:09
    Monique
    Comme quoi, on peut avoir la gloire d'un côté et les malheurs de l'autre. C'est curieux comme tous ces grands hommes ont eu des destins tragiques. a croire que cela était inévitable par rapport à leur gloire.
    1
    Lundi 20 Juin 2011 à 08:24
    Nina Padilha
    Comme si les lauriers étaient recouverts d'épines...
    Pauvre Victor Hugo ! Chèrement payée, la gloire.
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