• Hugo Victor. (suite 4)

    Hugo Victor  

    Suite 1

    Suite 2 

    Suite 3

     Vous pensiez que la suite n°3 marquait la fin de cette rétrospective. Pas du tout… Il y a encore des choses à raconter sur notre poète qui eut une longue vie, une rare précocité et la gloire conquise dès 30 ans. Plus de soixante années d’une activité littéraire ininterrompue, une puissance de travail peu commune au service d’une prodigieuse faculté créatrice. Comment dès lors s’étonner que Victor Hugo figure dans le livre des records comme le poète le plus prolixe avec 153 837 vers.

    Son premier poème date du 1er janvier 1814. C’était un madrigal adressé à la Générale Lucotte par un gamin de douze ans. Il n’a que 17 ans lorsqu’il remporte le « Lys d’Or » la plus haute récompense aux jeux floraux de l’académie de Toulouse pour son « Ode sur le rétablissement de la statue d’Henry IV ».Un an plus tard, Louis XVIII lui compte sur sa cassette une gratification de 500 F pour son Ode sur la mort du Duc de Berry. En 1823, Victor Hugo publie ses Odes et poésies diverses. En 1830 Hernani (drame en 5 actes et en vers) écrit en moins d’un mois, l’année suivante Notre Dame de Paris.

    A 38 ans, Victor Hugo est élu à l’Académie française. Il ne manque à ses ambitions qu’une consécration politique. Elle vient en 1848 avec son élection à l’Assemblée. C’est avec l’appui des conservateurs qu’il a obtenu son siège et pourtant, il n’est pas de Droite. La Gauche acclame ses interventions, mais ne le reconnaît pas comme l’un des siens. La Droite qui n’aime pas les transfuges commence à le haïr.

    Louis-Napoléon Bonaparte est élu président au suffrage universel. Victor Hugo s’oppose à lui et ne cesse de manifester son désaccord. Il s’écrie dans un discours à la Chambre : Quoi ! Après Auguste, Augustule ! Parce que nous avons eu Napoléon le Grand, il faut que nous ayons Napoléon le Petit !

    Après le Coup d’Etat du 2 décembre 1852 où Louis-Napoléon Bonaparte se fait proclamer Empereur, Victor Hugo est en danger. Dans les rues, sur les boulevards c’est le massacre. On fusille au hasard. Victor Hugo doit s’enfuir : sa tête est mise à prix 25 000 francs-or. Sous un déguisement d’ouvrJersey_arp_750pix.jpgier, avec un passeport au nom de Lanvin, typographe, il prend le train à la gare du Nord pour Bruxelles. Il y rédige un pamphlet Napoléon-le-Petit qui sera publié à Londres. Avant sa parution, il se réfugie à Jersey où, tel un souverain en exil, il sera entouré de toute une cour : femme, enfants, amis, admirateurs, visiteurs de passage. Juliette – décence oblige – habitera la maison voisine. Pendant les trois ans de son séjour à Jersey, Hugo accomplira un prodigieux travail…

     

    (à suivre…)

     

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  • Commentaires

    6
    Mercredi 22 Juin 2011 à 06:43
    New Dawn
    Quel génie le petit père Victor !
    5
    Mardi 21 Juin 2011 à 20:10
    m'annette
    Il ne fait pas bon s'en prendre aux petits...
    mais l'île de jersy est bien belle....
    4
    Mardi 21 Juin 2011 à 15:33
    Monique
    Que de choses encore à apprendre sur ce grand Homme. Merci
    3
    Mardi 21 Juin 2011 à 13:39
    jill-bill.over-blog.
    Bonjour Ounès-Passat, je n'ai pas l'envegure et les ambitions d'un Hugo, j'aime l'ombre... Mais j'ai aimé venir puiser chez toi les infos sur sa vie.... merci ! Amitiés de jill
    2
    Mardi 21 Juin 2011 à 11:39
    Nina Padilha
    Il a fondé la Société des Poètes Français de laquelle je suis membre.
    Avec beaucoup de fierté !
    1
    Mardi 21 Juin 2011 à 09:53
    Mimi de Bruges
    Quelle horreur cette phrase : sa tête est mise à prix !
    Ton historique sur V Hugo est passionnante et très instructive, continue.
    Bonne journée (espérons qu'elle soit sans pluie)
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