•     Salut Baptiste ! Encore un illuminé qui nous a proposé un mot inextricable.

    -      Tu parles de l’arbre ?

    -      Bien sûr. C’est le seul endroit où tu dois définir l’indéfinissable.

    -      C’est un mot qui paraît pourtant simple.

    -      Il paraît seulement.

    -      Bizarre, parce que si on retire le « e » final cela fait « rubican », et ce mot désigne un cheval noir, bai ou alezan, dont la robe est semée de poils blancs.

    -      Avec un « e » à la fin c’est peut-être la robe d’une jument.

    -      Hahaha… Elle est bien bonne. Non, je pense qu’il s’agit de tout autre chose. Il s’agit à mon avis d’un mot relatif à la pierre précieuse le rubis (variété de corindon, transparente et d’un rouge vif nuancé de rose ou de pourpre).

    -      Tu penses à un rubis serti au bout d’une cane ?   pognon

    -      N’oublions pas aussi que l’on dit : « payer rubis sur l’ongle » ce qui signifie payer immédiatement et complètement ce que l’on doit.  

    -      Précisément, je pense pour ma part au mélange des langues, au franglais dans le même mot, quelqu’un aurait voulu dire « payer rubis sur l’ongle » en ajoutant can (le verbe anglais : pouvoir) à rubis. Pour former le mot : le « s » a été retiré à rubis et pour le franciser un « e » a été ajouté à la fin.  

    Ce mot n’est employé que dans certains milieux bien informés, rubicane signifie donc « vous avez intérêt à payer tout et rapidement ».

     

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots - animé par Soakette la Sardine - est « rubicane », pendant les semaines 12 et 13.

     

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    Grizzlivre, quel joli mot… Vous ne trouvez pas ?

     

    Tout le monde connait le grizzly ou grizzli, le fameux nounours qui fait rêver les enfants et qui fait peur aux adultes, car une caresse de lui et la joue est déchirée…

     

    L’encyclopédie Wikipédia dit en résumé : « Un mâle a une taille d'environ 1,50 m au garrot et 2,50 m de long. Le grizzli est un animal de petite taille si on le compare aux autres sous-espèces de l'ours brun. Cependant, sa particularité est de pouvoir se maintenir sur ses deux membres postérieurs lui permettant d'obtenir une force considérable avec ces deux pattes avant, en plus de l'aspect imposant, considérable que celle-ci lui permet d'acquérir. En effet, dans cette position il atteint une taille moyenne de 3,00 m de hauteur. Le grizzli peut atteindre jusqu'à sept pieds (debout).

    Sa masse varie de 250 à 350 kilogrammes pour le mâle et de 125 à 200 kilogrammes pour la femelle. Son poids est assez faible comparé à certaine autres sous-espèces de l'ours brun, comme l'ours kodiak, qui peut atteindre un poids de 750 kg. »

    Donc, le grizzli est quand même impressionnant et comme vous le savez, lorsque l’on veut modifier, à long terme, les caractéristiques d’une espèce animale on choisit de faire reproduire des couples qui présentent les propriétés que l’on cherche à imposer. Par exemple, c’est en faisant se reproduire les plus petits chevaux entre eux que l’on est parvenu, au bout d’un certain nombre de générations, à obtenir un cheval de la taille d’un chien.

    C’est ainsi que l’association des joyeux grizzlis miniaturisés (AJGM) avait cette ambition, par croisements successifs des plus petits spécimens recensés, d’obtenir une production de nounours de poche ! Pour y parvenir la recherche des plus petits était permanente. A cet effet, son directeur était en relation avec des zoos qui avaient signé la charte selon laquelle ils s’engageaient à signaler à l’association les plus petits grizzlis dès leur naissance. Il était convenu que seuls les grizzlis ne dépassant pas 500 grammes (une livre) à la naissance seraient signalés, puisque étant susceptibles de donner des résultats significatifs dans l’aboutissement d’une nouvelle espèce de petits nounours…

    Toujours pareil dans un cas semblable, c’est l’utilisation fréquente d’un mot ou d’une expression qui finit par l’imposer, et à force de répéter « avez-vous parmi les dernières naissances un ou plusieurs grizzlis qui ne dépassent pas la livre ? », il devint plus simple par téléphone ou télex, et aujourd’hui par courriel ou SMS de dire « combien de grizzlivre ? » à la place d’une longue phrase qui n’en dit pas plus !

    Le grizzlivre est par la suite entré dans le langage courant et désigne le bébé grizzli ne dépassant pas la livre.

     

    (Naturellement (et c’est bien dommage), vous n’êtes pas obligés de me croire.)

     

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots - animé par Soakette la Sardine - est « grizzlivre », pendant la semaine 11.

     

     

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  • 3841783935_0de71b9ff4.jpg

    Le mot de cette semaine est tout simplement un mot qui n’est plus du tout employé car, une transcription nouvelle différente et phonétique a créé une autre façon de désigner l’idée, l’objet, le personnage, l’animal…

    Il y’a eu toute une série de mots qui ont été modifiés par l’Académie pour devenir bien souvent un groupe de mots afin de modifier le « ph » et le remplacer par le « f » dans un souci de simplification de l’orthographe.

     

    Voici quelques exemples en plus du mot proposé :

     

    Eléphanphare qui désignait naturellement (non pas un éléphant qui aurait été le guide, ou qui aurait éclairé la savane), mais un groupe de musiciens, fut un des premiers a être modifié. Rappelons que le Garde Champêtre lorsqu’il faisait allusion à une fête dans laquelle ces musiciens se produisaient, annonçait sur la place du village : « AVIS A LA POPULATION… LE 29 FEVRIER PROCHAIN… POUR MARQUER LA JOIE DE VIVRE UN JOUR DE PLUS EN CETTE ANNEE BISSEXTILE… UNE GRANDE FETE SERA ORGANISEE SUR LA PLACE ELEPHANPHARES SERONT PRESENTES POUR ANIMER LA SOIREE… »

    (Bien sûr, de nos jours ce texte aurait été écrit avec « et les fanfares » à la place de "éléphanphare")

    Les responsables de l’évolution de la langue française, prenant en compte les remarques des uns et surtout des autres, estimèrent que ces mots devaient être simplifiés et, sans en dresser ici une liste exhaustive que vous complèterez vous-mêmes, j’en note quelques-uns afin que le point noir s’éclaircisse :

    Eléphantasmes (ceux qui respiraient mal) est devenu = Et les fantasmes

    Eléphanpharons (ceux aimaient se montrer) est devenu = Et les fanfarons

    Eléphantaisistes (ceux qui ne disaient rien) est devenu = Et les fantaisistes

    Eléphandango (ceux qui mangent des boulettes japonaises) est devenu = Et les fandangos

    Eléphanphreluches (ceux qui sont légèrement frileux) est devenu = Et les fanfreluches

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardinependant la semaine 10 est « éléphanphare », présenté par : Maggy.

     

    Photo  : Flickr

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  • calendrier

    Ce mot, contrairement à beaucoup d’autres étudiés dans l’arbre à mots, est d’origine récente. Cependant, il est méconnu du public car il n’a pas connu le succès espéré par ses créateurs.

    En effet, le Président de la République Bartosi, grand promoteur du slogan : « Plus on se repose moins longtemps, moins on gagne davantage », avait envisagé un nouveau calendrier hebdomadaire pour réussir ce projet.

    Le grand horloger, qui fait tourner les astres, les planètes et le toutim qui se balade dans ce grand chambardement céleste, lui a répondu en substance : « j’ai déjà du mal à faire tourner la Terre en exactement 365 jours par an, la preuve j’ai de petites difficultés quand même puisqu'il faut ajouter un jour tous les quatre ans (le 29 février comme en 2012) pour que je retombe à peu près sur mon compte. Alors, depuis des siècles que j’y travaille, tu ne vas pas foutre tout mon boulot en l’air pour des babioles qui n’intéressent que ceux qui croient à l’incroyable ! ». Enfin bref ! Ce n’est pas du mot à mot car je n’ai pas pu l’enregistrer, mais l’essentiel est là.

    De ce fait, le grand public n’a pas connu cette semaine de huit jours dont le sixième jour était « languedi ».

    Ouf ! On a eu chaud.

    (Toute ressemblance avec des personnages ou des situations ayant existé, ne serait que pure coïncidence.)

     

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine pendant la semaine 9 est « languedi », présenté par : Nadina.

     

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    Cartube, le mot de cette semaine est naturellement lié à autocar et à tous les autres mots très connus qui en découlent.

    Il faut cependant ouvrir une petite parenthèse pour évoquer un autre véhicule très ressemblant qui est l’autobus ; au contraire de l’autocar qui est un véhicule routier et de tourisme, l’autobus est réservé à une utilisation urbaine ou suburbaine.

    Ceci dit, revenons à l’autocar qui nous intéresse aujourd’hui. Comme l’on sait on l’appelle communément « car » (de même pour l’autre appelé « bus »), depuis son invention, toute une série de mots ont été créés par adjonction d’un suffixe pour le signaler dans les divers situations où il peut se trouver. Ainsi, par exemple, ont dit « carafon » lorsque le conducteur force trop l’allure, ou encore « caribou » si le moteur chauffe. Lorsque, hélas, un accident se produit et qu’une sortie de route le conduit dans la rivière ou dans un canal quelconque on dit « carnaval », mais si par chance il flotte sur l’eau on l’appelle « carnage ». Je ne vais pas parler de ceux qui arrivent trop tard pour embarquer et qui se défoulent en l’appelant « carraté »… Enfin bref toute une série de noms pour se faire bien comprendre. car-copie-1.jpg

    Et le cartube me direz-vous ? Eh bien il s’agit là, comme son nom l’indique d’un modèle récent beaucoup plus effilé, muni d’un aileron à l’arrière et dont la forme particulière de la cabine avant fait penser à un tube bien évidemment.

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine pendant la semaine 8 est « cartube ».

     

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  • Mocoeur voilà encore un mot issu d’un double sens, puisqu’il vient à la fois de « mot du cœur », qui correspond bien à cette semaine de la St Valentin, et aussi à la période de carnaval pendant laquelle les gens avaient un comportement moqueur.

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    Alors, pour simplifier les choses et faire le lien entre ces deux aspects : celui qui était capable d’exprimer un « mot venant du cœur » tout en ne se prenant pas au sérieux et quelquefois même, de le prononcer d’un air narquois, était qualifié de mocoeur.

    Simple et efficace ! N’est-il pas ?

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine pendant la semaine 7 est « mocoeur » présenté par : Jill-Bill.

     

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  •  images.jpg
    Bocarl - peu de gens le savent -  était le surnom donné à Julio Iglésias. Pourquoi ce surnom ? C’est une excellente question.
    Peut-on penser que Carl serait le diminutif de Julio ? Si vous le pensez, vous serez sans doute le (ou la) seul(e). Une lettre commune à ces deux prénoms : le « l » ce qui est peu… Phonétiquement non plus, rien ne peut laisser imaginer une telle proximité. Mais me direz-vous, on appelle bien Titou quelqu’un qui se prénomme André-Pierre ou Popov quelqu’un qui se prénomme Alexandrovitch. Alors pourquoi pas Carl pour quelqu’un qui se prénomme Julio ?
    C’est vrai qu’il ne s’en est pas tellement vanté lorsqu’il était interviewé ici ou là sur les chaînes de télévision ou à la radio. On peut en déduire que ce surnom ne lui plaisait pas terriblement et pourtant Martine l’avait bien retenu. A ce titre on peut la féliciter de savoir débusquer les particularités peu connues du grand public.
     
    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine pendant la semaine 6 est « bocarl » présenté par : Martine.
     
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  • Le problème des langues créées par chaque génération, c’est qu’à un moment donné on ne s’y retrouve plus. Car, le mot de cette semaine « hifoubou » est du semi-verlan, c’est-à-dire un mot qui se lit à l’envers (pour ceux qui ne pratiquent pas). Exemple : il est fou = il est ouf.
     
    Ceci dit, et pour faire un petit retour en arrière, je me souviens de ma sœur et ses copines qui parlaient le javanais. Par exemple pour dire je vais danser, c’était jedeugueu vaisdaiguai dandanguan sèdèguè. Bien sûr cela ne trompait que le grand-père… quelquefois les parents, en prononçant très vite, mais cela n’avait aucun effet de cachotterie envers le petit futé que j’étais déjà devenu, je préciserai en toute modestie, dès ma naissance.
     
    Mais alors que vient faire le javanais alors que nous sommes dans le verlan ? Le principe de ces « charabias » étant posé, ici nous sommes dans une forme hybride puisque il ne s’agit même pas de verlan mais d’un semi verlan. En effet, hifoubou traduit en réalité le mot hiboufou. Ce qui en verlan traditionnel aurait donné = foubouhi, mais reconnaissons-le à la sonorité moins agréable. hibou.jpg
     
    Pour entrer dans le vif du sujet et donc à la signification de ce mot, comme vous l’avez compris il s’agissait de cette fameuse espèce de hiboux qui s’agitent et volent en changeant brusquement de direction et que l’on appelait les hiboux fous. Les amateurs de verlan qui je le répète, n’appliquèrent pas la technique du vrai verlan mais celle du semi-verlan le prononcèrent hifoubou  ce qui est bien sûr plus agréable mais ne change rien aux caractéristiques de ce superbe strigidae.
     
     
    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine pendant la semaine 5 est « hifoubou » présenté par : Solyzaan.
     
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    Il s’agit là d’un mot d’argot qui a été remplacé dans les milieux populaires par une locution verbale très connue : « faire cul sec ».

    Tout le monde connaît le sens de cette expression qui consiste à vider son verre d’un seul trait. Il est vrai qu’autrefois dans certaines régions, et plus particulièrement dans le département des Trois Vignes (dont le nom a été modifié au début du siècle dernier), lorsque la sirène des établissements Grosdubide annonçait l’heure de la débauche, des groupes se formaient pour aller trinquer avant de rentrer passer la serpillère à la maison.

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    Alors, pour se donner du courage et tandis que le chauffeur du bus commençait à s’impatienter en donnant quelques coups de klaxon, les consommateurs qui s’étaient fait servir l’apéritif se donnaient un coup de coude dans le ventre, empoignaient le verre en regardant subrepticement par la fenêtre pour s’assurer que le bus était encore là, puis levaient franchement le coude en criant - pour couvrir le brouhaha des conversations - « BOITAHATE », ce qui signifiait « je bois en toute hâte » et qui, je le répète, s’est traduit par la suite par « faire cul sec ».

    Il faut reconnaître que même les plus anciens de ces groupes, actuellement en vie, ne disent plus « boitahate » ; le dernier à utiliser ce mot a disparu déjà depuis au moins une vingtaine d’années. Le jour de ses obsèques, son cercueil, transporté par quatre amis (déjà convertis au cul sec), est passé devant une haie d’honneur formée de fidèles qui pour la circonstance, et pour honorer sa mémoire, ont levé leur coude au fur et à mesure de l’avancée du cercueil dans une sorte de mouvement de holla, en criant les uns après les autres « boitahate ». Ce fut la dernière fois !

     

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine pendant la semaine 3 est « boitahate » présenté par Minouze.

     

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        Voilà un mot qui sera très bientôt d’actualité puisque dans 4 mois nous aurons les élections présidentielles (22 avril et 6 mai), suivies des élections législatives (10 juin et 17 juin).

     

    Le mot « accordévote » est en relation directe avec notre constitution et n’est employé qu’en France, puisque notre système veut implicitement que le Président soit du même bord politique que l’Assemblée Nationale. En effet, lorsque ce n’est pas le cas, il y a nécessité à partager le pouvoir entre le président et le premier ministre, c’est ce que nous appelons la cohabitation.

     

    C’est précisément pour inciter les électeurs à ne pas provoquer de cohabitation que la constitution a été modifiée. En ramenant le mandatvote présidentiel à cinq ans, et en proposant aux électeurs de voter à quelques semaines d’intervalle pour le président et les députés, les chances que le même parti politique remporte les deux manches sont accrues. Pour cela on dit aux citoyens : « accordévote », ce qui signifie « mettez vos deux votes en accord », en d’autres termes : « si vous avez voté dans tel ou tel sens à la présidentielle accordez votre vote dans le même sens lors des législatives ».

     

    En résumé et en deux mots c’est : accordévote ou cohabitation !

     

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine pendant la semaine 1 est « accordévote » présenté par Maggy.

     

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