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    Automalle, un substantif qui a une origine une peu compliquée car il a subit une mutation. oreille

    En effet, si on recherche l’étymologie d’automalle on s’aperçoit qu’il s’agit initialement d’un transfert phonétique, puisque la première fois on avait écrit otomal ce qui n’a rien à voir et qui signifie tout simplement otite. Otomal vient de oto = oreille en grec et mal, douleur.

    Tout ceci parait bien loin de ce à quoi on pense instantanément en lisant automalle… Nous allons y venir. Donc je répète « otomal » (un mot qui signifie douleur à l’oreille, devenu par la suite otite), a muté pour devenir  automalle, qui désigne comme vous le savez une malle à fermeture automatique.

    Alors me direz-vous « que vient faire la douleur à l’oreille, avec ce type de coffre ? » Hé bien nous y voilà ! Vous avez tous constaté, bien que cela se soit sérieusement amélioré avec le temps, le bruit, le claquement, que fait cette caisse lorsqu’on la ferme. C’est très pénible pour l’oreille et comme ce bruit déclenchait une douleur à l’oreille, c’est tout naturellement que le mot otomal est arrivé sur le bureau des académiciens. Evidemment, il n’était pas question de le laisser tel quel, c’est donc une mutation de ce substantif qui lui a donné, en plus de son sens auditif conservé, un rapprochement dans sa nouvelle fonction de désignation d’une malle automatique (automalle).

    Il est toujours intéressant de découvrir l’étymologie des mots, on comprend mieux le sens profond que le concepteur a voulu lui donner !

     

    Photo : Wikipédia

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine pendant les semaines 39 et 40 est « automalle ».

     

     

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    Grenallon c’est bien simple, c’est le contraire de grenacourt. Clair non ?

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    grenadier planche couleurs

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    Resituons les faits : tout cela se passe dans les tranchées pendant la guerre de 1914/1918. Oui je sais, vous n’y étiez pas, et c’est tant mieux pour vous. Pas drôle ce genre de rencontre. Enfin bref, certains soldats étaient spécialisés dans le lancer de grenades, on les appelait les grenadiers, et comme vous le savez, il y a ceux qui sont doués pour les envoyer très loin et les autres qui les laissent presque tomber sur leurs chaussures.

    Alors pendant les entraînements, les grenadiers étaient classés en deux catégories, ceux qui les envoyaient au moins à 60 mètres on les appelait les grenallons, et ceux qui n’y parvenaient pas étaient classés dans les grenacourt.

    A quoi servaient ces regroupements ? Eh bien il fallait ensuite les répartir dans les tranchées afin que les grenallons ne se retrouvent pas tous ensemble et que, par conséquent, une partie de la tranchée ne dispose que de grenacourt ce qui l’aurait rendue plus vulnérable.

    Bien sûr, vous allez me dire c’est faux car si le mot venait vraiment de cette époque et de cette situation, il n’y aurait pas deux « L » à grenallon et le mot s’écrirait tout simplement grenalon. Vous le savez bien, il y a quelquefois des choses très curieuses dans la langue française (dans les autres aussi d’ailleurs) pourquoi imbécile prend un seul « L » et imbécillité en prend deux ? Pourquoi charrette prend deux « R » et chariot n’en prend qu’un ?

    Donc ne vous formalisez pas si grenallon prend deux « L » c’est pour mieux voler peut être ? Mais c’est un fait et c’est ainsi. Comme vous pouvez l’imaginer, les autres soldats qui étaient affectés à d’autres spécialités étaient rassurés lorsqu’ils avaient auprès d’eux un grenallon qui pouvait donc assurer la défense à distance. Les grenacourts eux n’étaient pas recherchés, comme vous l’avez remarqué, personne n’en parle !

     

    Le mot à définir ou à illustrer pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine pendant la semaine 38 est « grenallon » proposé par Minouze .

     

     

     

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  • bateau_007.jpg 

    Salut Baptiste ! Tu fais dans l’arbre à mots maintenant ?

    -      Je ne sais plus… Je me suis laissé embarquer dans une histoire qui ne tient pas debout. Imagine : il faut donner la définition d’un mot qui n’existe pas.

    -      S’il n’existe pas tu ne peux pas le définir.

    -      Si, il existe, puisqu’il y a un illuminé qui l’a envoyé à l’animatrice Soakette la Sardine. Le principe c’est qu’un mot « fabriqué » (qui n’est donc pas dans le dico) soit proposé à la communauté et que chacun essaie de trouver une explication ou de faire une illustration.

    -      Ah… D’accord… Et c’est quoi le mot ?

    -      Rivoldingue… !!! C’est idiot ce mot non ?

    -      Kiki l’a envoyé.

    -      Connais pas ! Ountès Passat ? paraît-il. C’est peut-être lui le rivoldingue.

    Bon je vais essayer de dire quand même ce que c’est puisqu’il le faut.

    Ce mot est peu connu, en effet il n’est utilisé que dans les régions où l’on pratique le canoë-kayak sur des cours d’eaux dont les rives, par endroits, sont peu consistantes.

    Lors de la pratique de ce sport il arrive qu’un adepte en difficulté souhaite se reposer un instant, ou tout simplement rendre à la nature l’eau qu’il lui a empruntée à l’occasion d’un retournement par exemple. Cette fois-ci, la rive (la berge) était friable et le moniteur cria de toutes ses cordes vocales PAS ICI… FAIS GAFFE A LA RIVE… OH … LE DINGUE.

    Car le stagiaire n’obéissant pas, ou bien tout simplement étant trop éloigné du moniteur pour entendre clairement, poursuivait son ascension de la rive pour s’y allonger pendant les cinq minutes autorisées.

    Depuis, cette anecdote a fait le tour des clubs de canoë-kayak, et les moniteurs au cours de leur briefing notent, à l’attention des élèves ou des stagiaires, les zones de « rivoldingue » c’est-à-dire les zones où il n’est pas autorisé d’escalader la berge.

     

     

    Pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine, le mot de la semaine 37 est « rivoldingue ».

     

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  • 6049081392_3a67ef37f4.jpg 

    N’avez-vous jamais flâné au bord de l’eau, dans un parc arboré, ou mieux encore le long d’une rivière bordant une prairie… Enfin bref, là où la brise légère fait incliner lentement les roseaux qui se frottent les uns aux autres, en émettant un bruit doux, régulier et berceur, dont la mélodie incessante vous invite à la nonchalance voire même à la sieste ?

    Si vous parvenez, les yeux fermés, à vous remémorer ces instants de rêves, qui dessinent dans votre esprit un paysage enveloppé de délicatesse, de moelleux, de clair-obscur, tout en murmurant ce bruissement monotone et pourtant agréable, le nom de roseaujoue s’inscrira de lui-même au fronton de votre songe.

    Il s’inscrira à double titre, d’abord du fait qu’il désigne ce mouvement d’ensemble des roseaux (roseau joue ou roseaux jouent) faisant la révérence en se poussant du coude tout en se chuchotant des gentillesses, sans élever le ton pour préserver votre tranquillité… Et ensuite parce que les idées qui ont traversé votre esprit, vous Madame ou Mademoiselle en vous imaginant blottie dans ses bras, assise dans ce minuscule espace que les roseaux ont laissé au milieu de leur immense bouquet naturel, ont provoqué une légère coloration de vos pommettes. De même, pour vous Monsieur qui dans un demi sommeil avez imaginé la main légère et caressante effleurant votre cou, avez senti vos joue chaudes prendre une coloration de : rose aux joues.

    Alors roseau joue ou rose aux joues = c’est le même mot pour un moment de douceur !

     

    Pour l’arbre à mots animé par Soakette la Sardine, ROSEAUJOUE est le mot de la semaine 36 présenté par Jill-Bill.

     

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    Un mot dont le sens parait à priori plein de promesses avec son contenu d’or et de dentelle ? Ce serait bien trop simple.

    En réalité ce mot, s’il a bien une relation avec l’or, n’a rien à voir avec la dentelle et sa définition est expliquée en sixième année d’études à la faculté de médecine à tous les futurs chirurgiens-dentistes.

    En effet, ici le mot trouve son origine dans un cabinet dentaire couplé à l’atelier d’un prothésiste. Il est à noter que le praticien n’était pas français et s’adressait souvent au prothésiste en éludant les articles et quelquefois même les verbes. En l’occurrence, il s’agissait de soins concernant une dame qui avait besoin de se faire poser une couronne. A l’époque on ne parlait pas encore de céramique, mais le choix se portait sur l’or ou le métal blanc. Ce jour-là le cabinet était très actif, la salle d’attente était remplie et le dentiste s’activait pour soulager le plus rapidement possible les candidats à la roulette. Pas celle du casino, celle qui reliée par tout un système de courroies et de renvois d’angles, faisait vibrer toute la mâchoire en donnant envie à quelques patients de partir à toutes jambes. Bien sûr, elle n’existe plus de nos jours et a été remplacée depuis de nombreuses années par des systèmes à air pulsé ou électronique qui ne procurent que du plaisir ! or.jpg

    Donc notre dentiste qui s’appelait je crois, Ychiduodumat ou Yamamotokadératé, je ne me souviens plus exactement, était très pressé et il précisa entre deux portes à l’adresse du prothésiste qui attendait les instructions, et qui avait posé la question « en quelle matière fait-on la couronne pour elle », il répondit brièvement « ordentelle » c’est-à-dire de l’or pour la dent à elle.

    Depuis cette anecdote, le mot est passé dans la pratique et sur les bons de commande que les dentistes adressent à leurs prothésistes, il y a deux cases à cocher pour les couronnes en or, selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme : ORDENTELLE et ORDENTLUI.

     

    Pour l’arbre à mots animé par Soakette la sardine, le mot proposé par Ava : ordentelle jusqu’au 3 septembre.

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    C’est ainsi que moi, Ménanie (Mélanie), j’appenait (appelait) mon vieux mari qui prenait chaque année un an de pnus (plus) ! Vous n’auriez (l’auriez) vu ne (le) pauvre en train de grimper à l’echène (échelle) pour cueinir (cueillir) les gnands (glands), ou aner (aller) à la vine (ville) faire des courses au supermarché… In (il) prenait na (la) fine (file) champagne et en revenant dormait sur le tanus (talus). Enfin bref… c’était un ben (bel) homme, mais in (il) avait été démoni (démoli) par le travail pénibne (pénible) et difficine (difficile) moinsagine.jpg

     Donc, comme vous n’avez (l’avez) compris, in (il) trimait beaucoup à na (la) ferme et comme le vieil Armand devenait de moins en moins agine (agile) je ne (le) surnommais « MOINSAGINE ». Il faut naturènement (naturellement) que je vous expnique (explique) pourquoi moinsagine (moinsagile) ?

    Hè bien non seunement (seulement) j’en ai bavé dans le travail des champs et tout et tout, mais en pnus (plus) je suis née avec un bec de nièvre (lièvre) qui me fait prononcer nes (les) « l » comme nes (les) « n ». Si vous croyez que c’est drone (drôle) !

    M’enfin tant pis, maintenant je suis habituée, in (il) me sembne (semble) que je parne (parle) normanement (normalement).

    Na (la) seune (seule) chose que je regrette c’est de n’avoir pas pu n’appener (l’appeler) PNUSAGINE.

     

    (Pour la communauté de L’arbre à mots animée par ff .(le balisier de couleurs) le mot à  définir était : moinsagine)

     

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     Voici une belle contraction comme on en trouve dans certaines langues étrangères. Puisqu’il s’agit en fait de trois mots assemblés. Tout d’abord acu avec un seul « c » pour simplifier. Inutile de s’étendre, tout le monde sait ce qu’accu veut dire : accumulateur, pile, batterie… Ensuite « mon » en lieu et place de « monsieur » dont il est déjà la contraction, tout comme dans : mon général, mon adjudant… Et enfin « cler » qui n’était autre que le clerc de notaire.

    En effet, dans certaines études notariales, en plus de traiter des dossiers, le clerc était aussi chargé de faire fonctionner l’éclairage. Il eut été fort désagréable de se retrouver en panne et de plonger tout le monde dans le noir au moment de la signature d’un acte, alors que toutes les parties étaient rassemblées pour le grand jour. Cela aurait été un comble de dire c’était un grand jour où il faisait nuit !notaire.jpg

     

    Alors un peu comme le chirurgien qui dit sur un ton mécanique en tendant la main : bistouri… ciseaux… compresse… Le notaire entrant dans l’étude quelques minutes avant d’y recevoir les personnes venues pour concrétiser l’acte, jetait un regard circulaire pour contrôler l’état des lieux et, s’il constatait que le système d’éclairage de secours n’était pas branché, il durcissait le regard en direction de son secrétaire en élevant la voix et en disant d’un air sentencieux « acumoncler ». Ce qui signifiait veuillez vous dépêcher de mettre les accus en service monsieur le clerc.

      Nous savons que dans d’autres études ont disait : « il faut tirer les affaires au clair », ce que le clerc n’aimait pas beaucoup entendre compte tenu de l’ambiguïté que recèle cette phrase phonétiquement.

    Enfin… ce n’est pas le propos d’aujourd’hui !

     

    (Pour la communauté de L’arbre à mots animée par ff .(le balisier de couleurs) le mot à  définir était : acumoncler)

     

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  • Vacances-et-Occasions-Speciales-4702.jpg Folie, aliénation, déséquilibre, délire, hallucination, divagation, névrose, démence etc… etc… Il y en a même qui disent foliesse.
    Enfin, vous l’avez compris : la foliesse c’est tout simplement la folie, une folie douce… certes… mais une folie quand même.
    On en trouve trace dans le texte de quelques chansons, par exemple en voici deux ci-dessous qui y font référence. La première très connue interprétée par Line Renaud et la seconde par Adamo. Quelquefois on est tellement heureux dans l’arbre à mots qu’on a envie de faire des foliesses !
     
     
     
    C'est toi ma p'tit' foliesse
    Toi ma p'tit' foliesse
    Mon p'tit grain de fantaisie...
    Toi qui boul'verses
    Toi qui renverses
    Tout ce qui était ma vie.
     
    Aujourd'hui, c'est le bal des gens bien
    Demoiselles, que vous êtes jolies!
    Pas question de penser aux foliesses
    Les foliesses sont affaires de vauriens
    On n'oublie pas les belles manières
    On demande au papa s'il permet
    Et comme il se méfie des gourmets
     Il vous passe la muselière .
     
     (Pour la communauté de L’arbre à mots animée par ff .(le balisier de couleurs) le mot à  définir était : foliesse, présenté par Jill Bill. )
     
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    GADOUCHE                                        FILLEDOUCHE

              

          douch-2.jpg                                               douch-1.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    (Pour la communauté de L’arbre à mots animée par ff .(le balisier de couleurs) le mot à  définir était : gadouche proposé par Jill Bill )

     

     

                             

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    Le mot barbartiste date de l’époque où les forains présentaient un spectacle de femme-a-barbe.jpgfemme à barbe, sur les champs de foire notamment.

    Cela faisait plus distingué d’indiquer le divertissement par ce substantif : « barbartiste » à la place de l’expression : « femme à barbe » qui donnait un air miteux aux enseignes publicitaires et attirait de moins en moins de public. En plus, en accolant artiste au mot barbe cela donnait une connotation énigmatique qui ne pouvait que renforcer la curiosité des visiteurs.

    Ah… c’était le bon temps le temps du stand de BARBARTISTE, la fameuse femme à barbe connue de tous ceux qui fréquentaient les grandes foires du Nord et de la Belgique !

    (Pour la communauté de L’arbre à mots animée par ff .(le balisier de couleurs) le mot à  définir était : barbartiste. )

     

    - photo du Net Wikipédia.

     

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